Blog, un peu sauvage

Ici, j'approfondis des thématiques qui me tiennent à cœur où que j'aborde dans mes randonnées et ateliers. Vous y trouverez des informations sur :

  • le métier d'accompagnatrice de moyenne montagne,
  • sur mes états d'âmes et intérêts du moment,
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  • sur les expériences sensorielles partagées dans mes activités.
Bonne lecture!
Treks de plusieurs jours

Treks de plusieurs jours

Vendredi, Décembre 12, 2025

Pour ralentir et adopter un comportement plus durable.

Marcher plusieurs jours : une autre façon d’habiter la montagne

Faire un trek, ce n’est pas seulement parcourir des kilomètres.C’est accepter de vivre au rythme du soleil, du vent et de ses propres pas.C’est apprendre à faire moins, mais mieux.

La première fois que j’ai marché plusieurs jours d’affilée, j’ai compris ce que signifiait ralentir vraiment.Chaque matin, le sac sur le dos, la montagne devant soi.Chaque soir, un bivouac simple, le ciel pour toit, et la fatigue douce d’une journée bien remplie.Dans ce genre de voyage, tout se compte autrement : les gestes, les objets, l’énergie.

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Voyager léger, vivre plus pleinement

Quand on marche plusieurs jours, on apprend vite que chaque chose a un poids, littéralement et symboliquement.La nourriture, le matériel, l’eau, les vêtements.Alors on trie, on choisit, on se détache.

Et avec moins d’objets, on gagne autre chose : de la place pour l’essentiel.La beauté d’un lever de soleil sur une crête.Le silence d’une vallée au petit matin.Le plaisir simple de partager un repas chaud préparé sur un petit réchaud.

Le trek devient alors une école de sobriété joyeuse : un apprentissage du « assez ».

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La lenteur comme forme de respect

À chaque pas, le paysage change, imperceptiblement.Ce que l’on traverse en quelques secondes en voiture, on le découvre ici en heures, parfois en jours.Les montagnes ne sont plus un décor, elles deviennent des compagnons de route.

Marcher lentement, c’est aussi offrir à la nature le temps de respirer.Moins de bruit, moins de déchets, moins de consommation.Chaque bivouac est un choix : laisser le lieu comme on l’a trouvé, voire un peu plus propre.Et cette lenteur volontaire est une forme de résistance — à la vitesse, à la consommation, à l’oubli du vivant.

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Le trek comme rencontre intérieure

Les longues heures de marche ouvrent un espace rare : celui du silence.Pas celui du vide, mais celui qui permet d’écouter.La montagne parle autrement quand on la parcourt lentement : le craquement d’un glacier, le souffle d’un vent, le cri d’un aigle.

Et au milieu de tout cela, on finit par se rencontrer soi-même.Sans filtre, sans réseau, sans urgence.Un face-à-face avec ce que l’on est quand il ne reste plus que la marche.

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En guise de pas final

Faire un trek de plusieurs jours, ce n’est pas une performance.C’est un retour à la simplicité, à la gratitude.C’est redécouvrir que le monde se traverse mieux quand on prend le temps de le regarder.

Peut-être qu’en marchant ainsi, lentement, en laissant juste nos empreintes sur le sentier,nous apprendrons à voyager autrement —et à habiter la Terre un peu plus doucement.

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